Qu’un artiste, peintre et sculpteur prenne la peine de nous introduire à son travail est une chance. Lorsque cela produit un livre où chaque mot a été suffisamment pesé pour finir par être là, installé si précisément qu’il a l’air d’y être naturellement à sa place, c’est l’occasion rêvée qui permet à chacun de se glisser mentalement dans l’atelier et de peut-être s’en voir révéler les secrets.
L’apparente simplicité de l’écriture ne doit pas leurrer. Elle est le résultat du long travail qui a fait correspondre les mots aux choses. Il faut ensuite faire confiance à ce que l’on croit comprendre et tranquillement avancer dans ce jeu de renvoi des mots et des choses. Et si les choses sont des images, cela doit nous rappeler qu’il convient d’interroger leur réciprocité.
Les expériences de Jean-Max Albert font le tour des questions de notre espace contemporain avec une apparente tranquillité due à l’acceptation de la multiplicité des représentations et interprétations du monde.